Wave-matter interaction

La période de la fin du dernier siècle et du début de ce nouveau siècle a vu une croissance exponentielle des acquisitions sismiques avec une qualité accrue de la synchronisation de tous les capteurs grâce au signal GPS et d’une meilleure calibration/orientation des instruments conduisant à des protocoles d’installation qui ne nous font plus rougir quand on invite un physicien à sortir de son laboratoire pour le déploiement d’un réseau de sismomètres. Cette période assez frustrante au début en raison des limites apportées par les capacités de calcul a vu émerger des traitements originaux pour interpréter ces données. Des approches innovantes mais mobilisant des ressources informatiques non négligeables permettent de fournir des images d’une qualité pouvant rivaliser avec celle de l’imagerie médicale : les images des structures crustales nous montrent la complexité des mises en place des systèmes géologiques. Avoir fait partie de cette aventure d’un essor exceptionnel de la sismologie vers des images quantitatives n’occulte point les vastes horizons de progrès que l’on peut attendre des nouvelles stratégies combinant l’intelligence artificielle et la physique qui régit les phénomènes. C’est l’enjeu des nouvelles générations qui auront à cœur d’analyser plus finement les ondes sismiques pour une meilleure caractérisation de la croûte terrestre.