Prix Jean Goguel 2020 : Mathieu Le Breton lauréat

Cette année, le prix Jean Goguel a été décerné à deux Lauréat, dont fait partie Mathieu Le Breton, chercheur invité au laboratoire ISTerre, pour ses travaux sur le suivi de terrains instables grâce au réseau dense de capteurs RFID. Le prix Jean Goguel récompense de jeunes professionnels ou chercheurs œuvrant dans le domaine de la Géologie de l’Ingénieur et de l’Environnement. Le prix, d’un montant de 2.000 euros, est décerné après dépôt d’une communication écrite originale et d’un exposé devant un Jury, en séance publique. Il est décerné tous les deux ans par le Comité Français de Géologie de l’Ingénieur et de l’environnement (CFGI).



Résumé de l’article « Suivi de terrains instables à l’aide d’un réseau dense de capteurs RFID : émergence de nouvelles applications »

Les tags passifs à Identification Radiofréquence (RFID) sont produits chaque année par d’unités. Ces tags à bas coût peuvent être déployés par centaines et pendant plusieurs années, afin de suivre l’évolution de terrains instables. Ils sont utilisés depuis 2005 pour mesurer le déplacement de galets fluviaux, et depuis 2017 pour mesurer le déplacement de glissements de terrain avec une précision centimétrique grâce à un des développements menés par ISTerre et Géolithe, dans le cadre du Labcom Geo3iLab et nouvellement du projet région RISQID. Les développements actuels en RFID laissent entrevoir de nouvelles applications possibles, utilisant les tags comme capteurs, afin de mesurer l’ouverture de fissures inframillimétriques, l’inclinaison de blocs rocheux, l’humidité du sol, les modes de résonnance d’une structure ou encore le franchissement d’un seuil de vibrations. Ces tags pourraient enfin être déployés sur plusieurs centaines de mètres, notamment grâces aux distances de lecture en augmentation constante.


Mathieu Le Breton a suivi une formation en physique à l’INSA Toulouse et en géophysique appliquée à Sorbonne Université et Colorado School of Mines. Il a terminé son doctorat à ISTerre en 2019, dans l’équipe Géophysique des Risques Sismiques et Gravitaires, sous la direction de Laurent Baillet et Éric Larose. Il travaille actuellement comme chargé de R&D à Géolithe, et collabore avec ISTerre au travers du laboratoire commun Geo3iLab et du projet région RISQID. Ses travaux portent sur le suivi de terrains instables et sur les réseaux de capteurs RFID passifs.